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LaDepeche

Hier en début d'après-midi, les grévistes étaient mobilisés devant l'entrée de l'établissement./ Photo DDM A.L.
Hier en début d’après-midi, les grévistes étaient mobilisés devant l’entrée de l’établissement./ Photo DDM A.L.

«Stop aux abus», l’inscription sur la pancarte plantée devant l’entrée de l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Pradines, hier, donnait le ton. Agents d’entretien, aides-soignantes ou infirmières, une partie du personnel de l’établissement avait répondu à l’appel à la grève lancé mardi par le syndicat CGT (lire notre édition du mardi 1er décembre). La vingtaine de manifestants rassemblés devant l’établissement était soutenue par Patrice Matence, secrétaire départemental de la CGT ou encore Marie Piqué, candidate à la tête de la liste Nouveau monde dans le Lot. Attendu à la mairie juste à côté, Vincent Labarthe, qui mène la liste PS-PRG, s’est également arrêté ainsi que sa colistière Geneviève Lasfargues. Mauvaise organisation du travail, défaut de prise en compte de la pénibilité, absence de dialogue et pression de la direction, les revendications sont multiples. «Il y a un gros malaise organisationnel», résume Edwige Lafon qui, comme ses collègues, souffre au travail. «La situation dure depuis un an et demi, depuis l’arrivée de la nouvelle direction», assure Martine Lamouroux, secrétaire du syndicat CGT mairie et Grand Cahors. Les modifications intempestives d’emploi du temps sont au cœur du conflit. «Le directeur change les plannings sans prévenir. Il rappelle les agents en repos. Ils sont corvéables à merci», déplore la responsable syndicale. Ce mouvement de grève a perturbé l’organisation du comité technique paritaire qui devait se tenir hier, au grand dam de certains de ses membres élus qui ont échangé des mots, parfois vifs, avec les représentants CGT.

Une rencontre sans avancée avec la direction

Tous attendaient la rencontre fixée avec la direction à 16 h 30. Malgré 1 h 30 de discussion, aucun accord n’a été trouvé. «On ne lâchera pas. Les filles reconduisent la grève», a annoncé Martine Lamouroux.

Le président, la vice-présidente, le directeur du CCAS et l’infirmière coordinatrice ont tenu à réagir dans un communiqué : «Le mouvement de grève portait sur les nouveaux aménagements horaires du personnel dictés par l’amélioration des conditions de vie des résidants qui rend obligatoire l’annualisation du temps de travail. La participation a été de 3 grévistes déclarés sur 22 personnes en poste présentes au moment de la grève. Nous tenons à rappeler qu’au CCAS de Pradines, le temps de travail est de 1 554 heures au lieu des 1 607 heures habituellement travaillées. Ces 53 heures d’écart ne sont pas financées par l’ARS et le conseil départemental. Ce différentiel est payé par les résidants et leurs familles, la commune de Pradines via les impôts locaux (…) La continuité de service impose d’assurer un service optimum malgré les jours d’absences (maladie, délégation syndicale, événements familiaux…) et d’assurer un remplacement de chaque agent absent. Chaque agent a un planning annuel prévisionnel. Le 15 de chaque mois, un planning réel est édité pour le mois suivant et il intègre les congés, les RTT, les jours de compensation de jours fériés, ainsi que toutes les autres absences programmées.»

Une réflexion sur “ Ehpad : la grogne continue, la grève est reconduite

  1. Il serait fort édifiant de connaître tout à la fois les conditions de travail et de rémunération de chacun des salariés de cet établissement…
    Et, bine évidemment, les conditions de vie des “hébérgés” ( Logement, nourriture, animations etc…) .
    En effet il est connu qu’en France, hormis les établissements de grand luxe accueillant des personnes richissimes (plus de cinq mille Euros de revenus mensuels) les EPHAD et autres “maisons de retraite” sont très souvent de véritables “mouroirs”
    Mes constats en Haute-Garonne ( à St-Léon par exemple ) me conduisent à devoir poser ces questions .
    dans cet établissement pourtant agréé, dans les années 2000/2006; il n’y avait pas d’infirmière diplômée, manquait plusieurs salarié(e)s , la nourriture laissait à désirer etc…
    Idem du côté Pointis-inard ….
    Quel est donc le rôle de ARS concernées ?…
    Des dirigeants des CPAM locales pourtant très impliquées elles aussi ?
    Des préfets .
    Les dirigeants de ces organismes : par quels budgets sont-ils rémunérés ?
    Au service de qui donc sont-ils ?
    Au leur ou à ceux de nos concitoyens… A commencer par les plus fragiles ?

    Quand donc la vérité sera-t-elle dévoilée à TOUS les CITOYENS et TOUTES les CITOYENNES .
    Lesquels se trouvent, AUSSI être les contribuables et “cochons” payeurs !!!

    Lou Destrabat ce jeudi 3 décembre 2015

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