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LaDepeche

Hier, alors que l'accès à l'usine était bloqué, les grévistes interpellaient Didier Roux de la direction (ici en tee-shirt blanc).

Si sur le plan du développement économique, l’horizon est bien dégagé, le climat social semble moins radieux à Figeac Aéro. À l’appel de la CGT, une centaine d’employés ont manifesté hier pour réclamer une revalorisation des salaires.

Cette année, plus qu’une autre sans doute, les négociations salariales s’annoncent compliquées à Figeac Aéro. Après une première rencontre avec la direction le 18 mai, les trois organisations syndicales de l’entreprise – la CGT, FO et la CFE-CGC – avaient rendez-vous hier à 10 heures pour une nouvelle réunion. Mais dès 5 heures et l’arrivée des premiers salariés à leur poste de travail, une mobilisation a été

lancée à l’appel de la CGT.

À 8 h 30, réunis en assemblée générale, une centaine d’employés sur les 990 personnels que compte le site figeacois a voté la grève jusqu’à la fin de la journée. «Avec les salariés, nous sommes extrêmement déterminés, prévient le déléguée CGT. Il y a un ras-le-bol général». La réunion prévue à 10 heures s’est ouverte dans un climat tendu. Entrecoupée d’une interruption de séance, elle n’a pas permis de faire avancer les négociations.

«Partage équitable des richesses»

Au cœur du blocage : l’augmentation générale des salaires portée par la direction et jugée insuffisante pour la CGT au regard des contrats de plusieurs millions d’euros décrochés par Figeac Aéro. La direction a pourtant revu à la hausse sa proposition par salariés de 28 à 35 euros brut. «Ridicule» pour les grévistes qui revendiquent «un partage équitable des richesses». «Nous demandons 100 euros brut d’augmentation générale pour tous les salariés mais aussi la prime payée pour ceux qui sont de journée, le paiement du quart d’heure de pause et une véritable amélioration des conditions de travail avec l’arrêt des pressions». Pour le délégué CGT, Jérémy Gargaros qui n’avait pas vu pareil mouvement depuis 2008, l’action devrait s’intensifier d’ici la prochaine réunion de négociation prévue vendredi prochain.

Une assemblée générale doit décider de la suite du mouvement, lundi à 8 heures.


La direction se dit «surprise»

La directrice des ressources humaines de Figeac Aéro, Béatrice François-Beretta, se disait étonnée hier.

«On est surpris. C’est une réaction disproportionnée d’une minorité de salariés, entre 8 et 10 % du personnel. On reste avant tout ouvert au dialogue» assure la responsable.

Béatrice François-Beretta souligne que «Figeac Aéro consacre trois millions d’euros aux salariés avec un million de dons d’actions gratuites, 1,5 million au titre de l’intéressement et à peu près 1,2 million pour l’augmentation générale des salaires».