Nous étions prés de 350 salariés et privés d’emploi, étudiants et lycéens, retraités, agents des services publics à manifester dans les rues du Lot, ce jeudi, contre les ordonnances que le gouvernement Macron souhaiterait imposé dans un déni total de démocratie.
Ces ordonnances mettraient fin du Contrat à Durée Indéterminée (CDI) et permettraient d’établir des salaires liés au poste de travail sans tenir compte des qualifications et diplôme : que vous soyez technicien ou ingénieur, si l’employeur vous déplace sur un poste inférieur, celui-ci pourra en toute légalité diminuer votre salaire !
Ces ordonnances se caractériseraient par une précarité à tous les étages, le permis de licencier à tout-va, les questions de santé et de conditions de travail passées à la trappe, le retour de la « loi de la jungle » avec un code du travail par entreprise et au rabais, l’aggravation des inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes.
Les réformes prévues concernent aussi :
Les retraités qui seront lourdement impactés par la baisse des APL, l’augmentation CSG, l’augmentation des mutuelles…
Les fonctionnaires avec la baisse de leur pouvoir d’achat par le gel du point d’indice et l’augmentation CSG, la suppression de 120 000 emplois de fonctionnaires…et la remise en cause du statut fonctionnaire lui-même.
Voulons-nous d’une société ou tout est marchandise (Ecole, hôpital, maison de retraite, transport, courrier)…Est-ce réellement pour notre bien être ou celui du portefeuille des actionnaires ?
Ensemble nous pouvons œuvrer pour d’autre choix de société plus juste, plus solidaire !
En 2006, le « Contrat Première Embauche » prévoyait une période de 2 ans de précarité pour les salariés de moins de 26 ans. Cette loi a été abrogée grâce à une forte mobilisation des salariés, des lycéens et des étudiants dans de nombreuses manifestations.
La page n’est pas tournée. La loi Travail n’est pas ratifiée. Elle est contestée de plus en plus fortement par les salariés. Les derniers sondages nous indiquent que 65% de nos concitoyens rejettent les ordonnances quand 57% d’entre eux considèrent justifiées les mobilisations syndicales.
L’action des routiers, l’action des dockers, les luttes victorieuses dans les entreprises et services publics montrent que gagner c’est possible dès lors que les salariés prennent leur avenir en main et se mobilisent.
D’autres exemples comme à Marseille où les agents du conseil général ont gagnés par la lutte l’embauche en CDI de 300 emplois aidés…montrent que les luttes payent !
Au niveau national, la Cgt a appelé à une nouvelle réunion intersyndicale le 24 octobre pour définir ensemble une prochaine journée de mobilisation interprofessionnelle où tous les secteurs professionnels sont appelés à converger.