Ce 22 mai 2018 a eu lieu la 3ème journée de mobilisation dans la Fonction publique à l’appel, pour la première fois, des 9 organisations syndicales représentatives dans la Fonction Publique.
Dans le même temps, de nombreux autres secteurs professionnels se sont mobilisés à l’instar de l’Energie, du Commerce ou encore des Organismes sociaux.
Cette journée s’est traduite par 140 cortèges et rassemblements sur l’ensemble du territoire réunissant des centaines de milliers de manifestants. Dans le Lot c’est plus de 1200 personnes ont manifesté, à Cahors prés de 700 , 500 manifestants à Figeac, et un rassemblement c’est tenu à Puy Lévêque à l’EHPAD des Lavandes.
Selon les premières remontées, les taux de grévistes sont au moins équivalents à ceux du 22 mars, comme en témoigne la forte mobilisation aux finances, chez les ATSEM, ou encore dans l’enseignement. Quelques exemples : à Marseille, pas de cantine scolaires ; à Toulouse, 50% des écoles fermées ; à Lille, centre d’encaissement des Finances publiques bloqué. A Cahors 9 écoles sur 11 fermées, des taux de grévistes supérieur à 60% à pole emploi, de 40 % à l’hôpital de Cahors et proche des 90 % dans plusieurs EHPADs du département, avec de nombreuses assignations les empêchant de participer aux manifestations.
22 mai, la détermination des agents de la fonction publique est bien présente!
Une nouvelle intersyndicale « Fonction publique » est déjà programmée le 25 mai pour discuter des suites de la mobilisation. La CGT réaffirme qu’il y a urgence à entendre la contestation et les revendications des agents, notamment autour du dégel du point d’indice, du développement des services publics et de l’amélioration des conditions de travail. Et c’est possible ! Preuve en est : la France est première au palmarès européen des dividendes versés aux actionnaires avec ces 46,8 milliards d’euros versés en 2018.
La CGT dénonce une nouvelle fois les violences qui se sont déroulées lors de la manifestation parisienne. Les travailleur-euses de la région parisienne ont le droit de pouvoir manifester normalement à Paris comme dans toute la France !
Aujourd’hui réunis avec toutes leurs organisations syndicales, les agents de la Fonction publique ont fait massivement entendre leur refus de la mise à mal des missions publiques, de la dégradation des conditions de travail, du gel des salaires.
Le gouvernement Macron à la botte du Medef, quoiqu’il en dise, est en difficulté quant à sa volonté d’imposer des réformes régressives !
Preuve en est : La constitution d’un front unitaire complet dans l’ensemble de la Fonction publique.
Alors qu’est engagée une tentative d’ampleur inédite de casse de la Fonction publique, les conditions sont aujourd’hui réunies pour une mobilisation des personnels de nature à faire reculer le pouvoir.
- Le gouvernement vient d’officialiser le recul de Macron sur sa volonté de supprimer la valeur unique du point d’indice Fonction publique ;
- Face aux mouvements de grève, plusieurs ministres ont annoncé des mesures catégorielles concernant des secteurs qui se sont mobilisés ;
- La publication du rapport du Comité Action publique 2022, qui doit notamment formuler des préconisations de privatisation et d’abandons de missions, a été retardée à plusieurs reprises et aucune date précise ne figure actuellement au calendrier s’agissant du prochain Comité Interministériel de la Transformation Publique ;
- De nombreuses luttes locales débouchent sur la satisfaction des revendications.
Si à ce stade le gouvernement affiche sa fermeté sur les aspects fondamentaux de sa politique, il est bien sur la défensive.
La grève des fonctionnaires allemands démontre que gagner des augmentations générales fortes en matière salariale (7,5 % !) est possible face à un gouvernement au moins aussi déterminé que le nôtre sur sa volonté de mettre en œuvre des politiques d’austérité.
Dès maintenant, dans les services, les ateliers, les établissements, réunissons-nous en assemblées générales pour construire la mobilisation, et mettre en débat son inscription dans la continuité, y compris par la grève !
Dans ce processus d’actions, préparons d’ores et déjà un nouveau temps fort d’action en juin au moment du « rendez-vous salarial » avec la revendication centrale d’une augmentation de la valeur du point d’indice !
Nos revendications sont légitimes
La satisfaction de nos revendications est la condition d’un service public de qualité rendu aux usagers.
Les moyens financiers existent pour satisfaire ces revendications d’intérêt général. Prenons notamment comme exemple : 94 milliards d’euros de profits en 2017 pour les entreprises du CAC 40 ; les dividendes versés aux actionnaires qui continuent d’augmenter, la France étant en tête du palmarès européen des dividendes versés ; les milliards d’euros de crédits publics déversés en « aide » au patronat et qui, s’ils sont en croissance vertigineuse depuis 20 ans, n’ont eu aucun résultat sur le front du chômage.
Partout, avec détermination et confiance dans la possibilité de gagner, portons haut et fort nos revendications :
- Une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;
- L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
- Un nouveau plan de titularisation des contractuel.le.s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension, comme le préconise le gouvernement ;
- Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
- L’abrogation du jour de carence ;
- La défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers.
La convergence de ces luttes, construite au niveau professionnel et interprofessionnel, est un outil supplémentaire pour faire reculer le gouvernement. La meilleure contribution que nous puissions apporter de ce point de vue, avec les cheminots et les étudiants en particulier, c’est de faire grandir la mobilisation dans la Fonction publique.
Cela passe dès maintenant par la multiplication des initiatives avec les agents et une grève et des manifestations massives dés aujourd’hui.
Cela passe aussi par des appels à la grève dans tous les secteurs sur des bases revendicatives propres à chacun. Il faut continuer d’élargir le front pour du progrès social, pour l’emploi, pour des hausses des salaires et de pensions significatives, pour les 32h, pour le développement des services publics de proximité, pour la fin de la sélection à l’université, pour le renforcement de la sécurité sociale… C’est dans cet état d’esprit et dans le respect du périmètre et des prérogatives de chacun, que la CGT appelle les salariés du public et du privé, les privés d’emploi, les étudiants et lycéens , les retraités avec d’autres organisations syndicales, associations et partis politiques démocratiques opposés aux reformes régressives, imposées avec brutalité par ce gouvernement libéral, à une MAREE POPULAIRE pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité le Samedi 26 mai à 10h30 à CAHORS place Mitterrand !
Oui, ENSEMBLE nous pouvons gagner !