La période d’été est toujours propice aux réflexions, aux débats et à l’approfondissement des politiques.
Le MEDEF peut dormir sur ses deux oreilles car Manuel Valls a annoncé, à la veille des universités d’été du PS et du MEDEF, vouloir poursuivre ses réformes, et maintenir l’ampleur du soutien aux entreprises à travers le pacte de responsabilité.
Cette politique menée depuis des années a montré son inefficacité, notamment concernant le chômage.
Depuis 2012, ce sont 630 000 demandeurs
d’emploi supplémentaires qui sont venus grandir les rangs de Pôle emploi.
Au mois de juillet 2015 encore, ce sont 15 100 chômeurs de plus, toutes catégories confondues.
Si nous prenons catégorie par catégorie :
- baisse de 0,1 % catégorie A, soit – 1 900 demandeurs d’emploi, sur 1 an : + 3,9 %,
- hausse de 0,3 % catégorie B et de 1,3 % catégorie C.
- Ces chiffres montrent, une nouvelle fois, la montée de la précarité.
On observe :
- une baisse du chômage des jeunes de 0,7 % par rapport au mois de juin et une hausse de 0,6 % sur un an,
- une hausse du chômage des seniors de 0,7 % par rapport au mois de juin et de 8,3 % sur un an,
- une hausse du chômage de longue durée de 0,6 % par rapport au mois de juin et de 6,9 % sur un an.
Jusqu’où faudra-t-il aller pour comprendre que le pacte de responsabilité n’a pas créé d’emploi comme s’y était engagé le MEDEF mais qu’il a permis de battre un record, celui de la distribution de dividendes aux actionnaires, pour comprendre que donner des aides publiques aux entreprises sans condition ne peut que nous mener dans le mur.
L’inversion de la courbe du chômage ne peut passer que par une remise en cause de la politique de l’emploi actuelle. Ce n’est pas en contrôlant plus les demandeurs d’emploi en les radiant, que la reprise économique se fera !
Alors que la croissance est atone, la CGT défend une relance par une revalorisation des salaires et des pensions. C’est la vraie réponse à une question posée chaque mois, à quand la baisse du chômage !
Pour soutenir ces propositions, la CGT compte sur la présence des salariés, retraités et privés d’emploi dans les mobilisations prévues, notamment le 23 septembre et le 8 octobre prochains.