Près de 150 manifestants venant de tout Midi-Pyrénées attendaient Emmanuel Macron devant les barrières métalliques condamnant le boulevard Pasteur à hauteur de l’avenue Pierre Curie. Après une attente bon enfant devant le lycée Champollion, où les sandwichs et le Cabernet Sauvignon étaient servis, le cortège se mettait en marche pour accueillir comme il se doit le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique. C’est aux cris de «Macron démission» qu’il était vivement salué, ce qui n’avait pas l’air de le gêner outre mesure alors qu’il s’engouffrait dans le centre culturel, en compagnie de Martin Malvy.

Pendant ce temps, différents représentants syndicaux prenaient la parole. Comme Alain Hébert responsable CGT de Mécanic Vallée, qui expliquait son refus d’assister à la table ronde organisée, «pour ne pas servir la soupe, ni à Macron, ni au PS, car en ce moment, il n’y a pas de dialogue social».

Nathalie Schocron, représentant les métiers de la Mécanic Vallée ironisait sur les «173 millions d’euros versés aux patrons, alors qu’en même temps, on ne cesse de supprimer des emplois». Pour Jacques Montal, de la CGT Cheminots et de l’association des usagers pour la défense des services publics, «nos parlementaires ne nous soutiennent pas. Ils nous parlent de service public, et inaugurent une maison de «services au public», ce qui n’est vraiment pas la même chose. Nous ne lâcherons rien et continuerons à mener notre combat, car nous savons qu’il est juste». A l’issue de la table-ronde, le ministre est venu échanger avec quelques manifestants restés sur place

Michel Cavarroc