Elles sont la priorité de l’heure pour faire reculer le chômage et les inégalités qui sèment la désespérance dont le Front national se nourrit.
Si le sursaut citoyen et républicain a permis de mettre en échec les prétentions électorales du FN, le danger de ses idées nauséabondes, reste entier.
Le FN ne dirigera aucune région, mais le message des urnes sonne une fois de plus, comme un véritable signal d’alarme. En effet, avec ses nombreux conseillers régionaux, il tentera chaque jour d’imposer son programme pour une société inégalitaire. Il y a plus qu’urgence à s’attaquer aux causes profondes de la crise et des ravages que produisent les politiques d’austérité, et la démission du gouvernement face à la finance. Les chocs électoraux successifs donnent lieu à un concert de bonnes intentions feignant de découvrir les difficultés du pays, au lendemain des régionales. Les faux semblants hypocrites veulent masquer les responsabilités des gouvernements successifs et du Médef, dans le recul social imposé aux salariés.
Ce ne sont pas les 0.6 % d’augmentation du SMIC et les annonces de formation tous azimuts des chômeurs, le gel des salaires dans la fonction publique, qui vont relancer l’économie. Les remises en cause des droits des salariés, les attaques contre le code du travail qui entravent la démocratie sociale sont justement les vieilles recettes qui minent l’emploi.
Sortir de la crise, combattre les idées racistes et xénophobes, la division du monde du travail, appelle d’autres choix qui remettent en cause les logiques financières. La CGT combat pied à pied toutes les formes d’exclusions, de stigmatisations d’où qu’elles viennent.
La CGT pose l’exigence d’une autre répartition des richesses produites par les salariés. Augmenter les salaires, réduire le temps de travail à 32 heures sont les urgences sociales pour faire reculer le chômage et la précarité, tout en relançant l’activité. C’est aussi le moyen de financer la protection sociale … Telles sont les conditions pour une société de justice, d’égalité, de fraternité et de solidarité. La CGT entend redoubler d’efforts pour combattre les idées du Front national. Elle lutte contre ces idées véhiculées y compris par d’autres, en ouvrant des perspectives de transformation de la société pour redonner confiance dans l’action collective.
Les nécessaires mesures attendues par les citoyens pour renforcer leur sécurité après les attentats ne relèvent pas de l’état d’urgence qui alimente de nombreuses dérives et le repli sur soi et « normalise » le discours d’extrême droite. Résolument aux côtés des salariés en luttes dans de nombreuses entreprises, la CGT appelle les salariés à faire entendre leurs revendications et à se mobiliser pour les faire aboutir. Pour en créer les conditions, la CGT lance une consultation dans tout le pays, afin de donner la parole aux salariés, sur leurs attentes et sur les moyens de les voir prises en compte. Ensemble, prenons nos affaires en mains, ne laissons personne décider à notre place, le progrès social est le socle de la cohésion de la société.