Le yoyo se poursuit, la précarité continue de s’accroitre.
Les chiffres du chômage pour le mois de novembre viennent de tomber.
Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A baisse de 0,4 %, soit moins 15 000.
Celui des demandeurs d’emploi en catégorie B et C augmente respectivement de + 0,9 % et 1,4 %.
Au total, ce sont 5 442 500 demandeurs d’emploi supplémentaires soit + 0,1 % sur 1 mois et de 5,1 % sur 1 an.
Si le chômage des jeunes baisse de 0,7 %, celui des seniors continue d’augmenter de 0,6% sur un mois et de 9,7 % sur un an.
La fin de l’année est maintenant là et les résultats en matière d’emploi ne sont pas au rendez-vous. L’expression des citoyens aux dernières régionales rappelle combien la crise qui est maintenant sociale a des conséquences sur la vision de nos politiques et sur leur incapacité à changer la donne.
Pourtant, la CGT ne cesse de les interpeller en leur démontrant que ce qui n’a pas marché hier sous un gouvernement de droite n’a pas plus de chance de réussir sous un gouvernement de gauche.
C’est bien d’une autre politique dont on a besoin, capable de relancer la croissance par une relance de la consommation et de l’investissement.
Les 0,6 % de revalorisation du SMIC, le blocage du point d’indice des fonctionnaires depuis 2010, amène à un constat, une accentuation de la pauvreté qui grimpe de 0,2 % en 2014 pour atteindre 14,2 % de la population.
Si nous partageons que la question de la Formation professionnelle est un des éléments concourant à l’amélioration du taux de retour à l’emploi, notamment pour les jeunes sans qualification, la politique d’aide, d’exonération, le pacte de responsabilité, n’ont pas empêché la montée du chômage, au contraire.
L’année 2016 va commencer avec des annonces, du Président de la République, de mesures pour l’emploi. A la veille du lancement de la campagne pour les présidentielles de 2017, espérons qu’il ne s’agira pas que d’effet d’annonce, mais que soit pointée la responsabilité des employeurs et que soit mis fin à cette politique exclusive de l’offre.
La CGT entend, en ce début d’année 2016 et à la veille de son congrès qui se tiendra du 17 au 22 avril 2016 à Marseille, porter une autre politique économique et sociale capable de redresser le pays pour un véritable progrès social.