Revendiquer à partir
d’un socle d’exigences communes
La CGT a pour ambition de permettre aux salariés de s’émanciper de toute forme d’exploitation et de domination, et donc de construire un syndicat de transformation sociale.
Cet objectif nécessite, à partir d’un socle commun de propositions et de revendications, de développer les luttes pour empêcher les reculs et gagner de nouveaux acquis sociaux.
L’Union Départementale travaille à favoriser les convergences, les solidarités et les luttes avec ses syndicats, à partir des revendications professionnelles, des repères confédéraux et des propositions issues des débats départementaux, internes et intersyndicaux. En lien permanent avec ses syndicats et en contact quotidien avec leurs premiers responsables, l’Union Départementale doit développer à partir de sa Commission exécutive une activité visant à renforcer l’activité syndicale revendicative dans les entreprises.
En effet, le travail est le lieu essentiel d’exploitation, de subordination et de souffrance. Renforcer, coordonner l’action de nos syndicats vise à émanciper les salariés. C’est à cet effet que nous disputons le pouvoir de décision au patronat.
La bataille pour l’emploi et son contenu est au cœur de nos préoccupations et des initiatives que nous aurons à prendre. Elle a pour objet :
De contester les politiques de restructurations, de délocalisations et de sous-traitance des groupes aggravant le chômage au profit du capital.
De réinterroger les salariés par exemple sur les questions de durée légale du travail, du travail du dimanche, de temps de formation, de salaire, etc. De lutter contre l’exclusion et la pauvreté qu’engendre le chômage de masse (taux de pauvreté de 15,8 % dans le Lot, supérieur à la moyenne nationale).
D’atteindre l’objectif du plein emploi solidaire. L’action sur les salaires doit être développée au-delà de nos « bastions » et donc s’inter-professionnaliser. Notre engagement depuis plusieurs décennies, malgré de réelles difficultés de mobilisation, doit se poursuivre pour la défense et l’élargissement du salaire socialisé. Les débats, initiatives et actions revendicatives sur les rémunérations à partir des cotisations sociales, essence de la solidarité et de la sécurité de l’existence, seront poursuivis et amplifiés à un moment où la pression du capital entend en limiter drastiquement le champ.
La protection sociale est également un lien privilégié entre actifs et retraités, que nous entendons renforcer. L’USR est l’outil de l’UD pour œuvrer au développement du syndicalisme retraité.
Nos syndicats des services publics et des fonctions publiques vont au delà de la seule défense d’intérêts catégoriels car la finalité du travail de ces salariés structure les relations dans toute la société. Face au capitalisme qui compte s’approprier toute la vie, tous les biens communs pour les transformer en marchandises, nous avons l’impérieuse nécessité de mobiliser les salariés- citoyens pour redonner du sens au collectif, s’émanciper du capital et répondre aux besoins sociaux fondamentaux.
A travers le collectif « Vivre et travailler partout dans le Lot » nous devons développer nos idées, nos revendications et mutualiser les mobilisations pour prendre mieux en compte:
- la nécessité d’un État et de collectivités territo- riales (réforme territoriale) qui contribuent à la cohésion sociale, à une juste redistribution des richesses créées,
- la reconstruction de services publics à partir des besoins collectifs, permettant l’exercice d’un droit effectif au logement, à la santé, à l’énergie, aux transports, à l’éducation et à la culture…
Notre démarche de protection et d’extension des droits des salariés dans l’entreprise va de pair avec celle de protection et de conquête de droits nouveaux dans la société.
Notre Union Départementale, c’est à dire ses syndicats, doit pouvoir, puisque nous avons une ambition de transformation sociale, rayonner sur toutes les questions de société. A partir de nos expériences et combats dans les entreprises, nous devrons renforcer nos initiatives contre toutes les discriminations (sexistes, homophobes, raciales, islamophobes, etc.). La question de nos liens avec les associations et les collectifs qui militent sur ces sujets doit-être posée dans le sens d’un enrichissement des débats, afin d’encourager toujours plus la réflexion et la recherche d’alternatives au sein de la CGT.
Notre combat pour la démocratie doit garantir aux salariés et citoyens de participer effectivement aux choix qui les concernent. Il est indissociable de celui que nous menons dans les entreprises pour gagner de nouveaux droits d’intervention des salariés et pour la démocratie syndicale.
Les citoyens, dont l’avis est méprisé, ont au mieux, la possibilité de faire et de défaire des majorités sans pouvoir se prononcer ni agir sur le contenu des politiques menées. Ces pratiques, sur fond de discours xénophobes, racistes, antisémites et islamophobes, favorisent la montée de l’extrême droite.
Nous devons absolument renforcer notre démarche de réfutation de cette idéologie qui traverse aujourd’hui une large partie du salariat. Elle a pour premier effet de diviser le salariat et de substituer à la confrontation de classe celle des salariés entre eux pour le plus grand profit du capital.
Notre département est aussi terre d’accueil pour des réfugiés fuyant la misère, la guerre dont le capitalisme exploite et tire parti.
Nous rappelons que même si le nombre de refugiés est en augmentation, il ne représente que 0,2 % de la population européenne. Par ailleurs, comme le démontre le dernier rapport de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) l’immigration est une chance économique, qui rapporte bien plus qu’elle ne coute contrairement aux fausses idées colportées par l’extrême droite. La CGT s’est en- gagé dans la lutte contre l’expulsion de famille sans papier, comme à Figeac en 2015. La CGT réaffirme sa volonté de lutter pour conquérir l’égalité de traitement entre tous les travailleurs en France, la régularisation des travailleurs sans papier en est une condition sine qua none, ainsi que le respect des règles sociales et des conditions d’hébergement. La CGT réaffirme que l’asile est un droit et l’accueil un devoir. Il nous appartient de faire respecter l’un et l’autre.
La CGT a placé au sein de sa démarche de « développement humain durable », la remise en cause des logiques de rentabilité financière et d’accumulation du capital, cela doit permettre de préserver les conditions de vie des générations futures.
Au niveau d’une localité, d’un département, sont soulevées des questions de politique des transports, d’autosuffisance énergétique, de préservation de l’environnement, elles appellent à un investissement plus fort de toutes nos structures et plus particulièrement nos Unions Locales à travers la résolution 6 du 49e congrès CFD (réaffirmée lors du 51e congrès).