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Après la dissolution de l’assemblée nationale, mi-juillet, la CGT46 a sollicité une rencontre avec le nouveau député NFP de la 2eme circonscription du Lot : Christophe Proença. La rencontre s’est tenue le 6 décembre au lendemain de la motion de censure qui a fait chuter le gouvernement Barnier.

La délégation CGT, constituée de camarades issus de l’industrie, de la fonction publique, en retraite et privé d’emploi, a interpellé le député sur différents sujets auxquels sont attachés les syndiqués et sympathisants à savoir : la revalorisation des salaires, pensions retraites et minima sociaux, la retraite à 60 ans, l’emploi industriel, les services publics, les transports, l’éducation.

En préambule la CGT a rappelé que le contrat de législature sur lequel le député de la 2eme circonscription a été élu est le programme du Nouveau Front Populaire, qui pour la CGT n’est qu’un minimum attendu.

Les syndicats par secteur d’activité ont pu présenter des argumentaires, portant ainsi à la connaissance du député des situations délétères pour les travailleurs et citoyens qui résultent de choix politiques antérieurs (loi El Khomri, Macron 1 et 2…). La remise en cause de la réévaluation automatique des pensions de retraite, la transformation de Pôle Emploi en France Travail avec les annonces mensongères voire frauduleuses (cf article CNTPEP), les aides aux entreprises qui accroissent les bénéfices sans contrôle ni contrepartie, la désertification des services publics, des transports qui ne répondent pas aux besoins des populations comme dans le nord du Lot et la liaison Figeac-Capdenac-Cahors.

Si le Député Proença a réaffirmé son attachement à l’union des forces de progrès dans le NFP et son programme, la CGT entend que cette unité se maintienne et porte pleinement les attentes des travailleurs et usagers.

Le cap fixé doit être gardé : nous avons été des millions à nous mobiliser pendant plus de 6 mois contre la retraite à 64 ans. Emmanuel Macron a décidé de passer en force mais a été sanctionné. Nous exigeons l’abrogation de la réforme des retraites !

Nos salaires, pensions, bourses et minima sociaux ne peuvent plus régresser face à l’inflation ! Nous exigeons l’augmentation des pensions et des salaires, un Smic à 2000 euros et l’indexation des salaires sur l’inflation. Nos services publics sont à bout de souffle. Nous exigeons les moyens financiers et humains pour l’hôpital, les soins, l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche, l’environnement… pour permettre l’accès de tous et toutes à des services publics de qualité. Nous exigeons aussi l’arrêt de la loi de programmation militaire qui est de 413 milliards d’euros pour les 5 années à venir ainsi que l’arrêt du budget militaire qui est de l’ordre de 60 à 70 milliards par an cela permettrait de financer nos légitimes revendications.

Nous exigeons également l’abrogation de la loi plein emploi qui porte la culpabilité sur les travailleurs tandis que le capital licencie sans entrave (plus de 300 000 emploi sont menacés)! Les licenciements se multiplient dans l’industrie car les grands groupes continuent à délocaliser. Pourtant, les dividendes atteignent des records et, chaque année, 170 milliards d’euros d’aides publiques sont distribués sans contrepartie aux entreprises. Nous exigeons l’arrêt immédiat de tous les licenciements, la relocalisation et la transformation environnementale de notre industrie !

Nous avons pris rendez-vous avec le Député Proenca pour faire un point d’étape dans 6 mois.

Quant au député « Les Républicains » de la première circonscription, interpellé le 29 octobre par un courrier de la CGT pour le rencontrer : à ce jour aucune réponse !

Par son absence de réponse, nous ne pouvons que constater son dédain pour le dialogue social, avec la CGT en particulier ainsi que pour toutes attentes des travailleurs qu’elle représente.

Suite aux dernières annonces, la CGT regrette qu’Emmanuel Macron et François Bayrou n’aient visiblement pas tiré les leçons de la censure du gouvernement Barnier puisqu’encore une fois, pour éviter un·e Premier Ministre de gauche, ils annoncent un gouvernement qui sera sous l’emprise directe du Rassemblement National.

La CGT le répète solennellement : les immigré·es ne sont pas des boucs émissaires. La CGT exige la régularisation de tous les travailleurs et travailleuses sans papier, pour empêcher le dumping social organisé aujourd’hui par le patronat.

Par ailleurs, la CGT conforte sa place de première organisation représentative des salarié·es des très petites entreprises avec 27,64% des voix. Ce vote est un signal d’envergure adressé au patronat et au gouvernement, d’autant qu’il se conjugue à l’annonce d’une CGT en progression de ses effectifs. Ainsi, nous proposons aux salarié.es des TPE de nous rejoindre et d’agir avec nous dès à présent pour conquérir des droits nouveaux et le progrès social pour tou.te.s.

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