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LaDepeche

Le conflit social opposant les grévistes à la direction de La Poste s’enlise car il dure depuis plus de 5 semaines. Un médiateur a été dépêché ces derniers jours afin de débloquer la situation, sans succès. Mercredi, les négociations avec la direction étaient donc au point mort lorsque deux facteurs ont décidé de se mettre en grève de la faim. Hier, en début d’après-midi, l’un d’eux a été hospitalisé sur ordre médical. Dans la foulée, à minuit, un jeûne de soutien a été mis en place. Et des rassemblements sont toujours organisés sur la place de la poste, devant le cinéma.

Par ailleurs, nous avons reçu hier un communiqué de l’association de défense de la gare d’Assier et de promotion du rail qui soutient le mouvement des grévistes. Voici la teneur de leurs propos : «26e jour de grève pour les 18 facteurs de Gourdon qui dénoncent leurs conditions de travail : courrier non distribué car ils n’ont pas le temps, soit plus de 5 000 plis retournés au bureau de poste au quotidien ; heures supplémentaires non rémunérées, soit 1 500 heures par an ; tout cela par un manque de personnel pour assurer les tournées et les remplacements.

Après une vingtaine de jours de grève, un médiateur a été nommé à la demande des grévistes. Les discussions n’ont pas abouti, la direction de La Poste propose trop peu pour qu’une amélioration des conditions de travail et de la qualité du service puissent être ressenties.

Les facteurs se sentant bafoués, non écoutés en sont arrivés, pour deux d’entre eux, à entamer une grève de la faim depuis hier (N.D.L.R. le mercredi 4 mars) et sont déterminés à poursuivre leur geste jusqu’à être entendus par la direction et obtenir satisfaction.

Pour tous ceux qui le peuvent, un petit message de soutien, par retour de courrier qui leur sera retransmis, ou une petite visite devant le cinéma de Gourdon L’Atalante leur sera d’un grand soutien moral afin qu’ils puissent être entendus pour que vive le service public.

Enfin, nous nous étions fait l’écho d’un courrier des lecteurs envoyé par Jacqueline Cadoul, qui vit à Prouilhac (lire l’édition d’hier). Il se trouve que mercredi, dans la soirée, les grévistes ont pu récupérer la clef de la salle transmise par la mairie afin de passer la nuit au chaud. Dont acte.

La Dépêche du Midi

http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/07/2062112-un-facteur-hospitalise-hier.html