Après une première rencontre le 18 mai dernier, les organisations syndicales et la direction de Figeac Aéro doivent se revoir vendredi dans le cadre des négociations salariales obligatoires. Pour la CGT, cette prochaine réunion s’annonce tendue, au vu des deux propositions «indécentes» avancées par la direction. «Cette année, la direction propose une enveloppe globale de 2,5 % d’augmentation : soit 28 € brut d’augmentation générale des salaires et 1,1 % d’augmentation au mérite pour une partie d’entre eux ; soit 20 € brut d’augmentation générale des salaires, 0,9 % au mérite et +150 € sur la prime annuelle. Pour cela, la direction se justifie par un résultat industriel mauvais et de fortes pressions des donneurs d’ordre sur la compétitivité», détaille le syndicat qui demande «un partage équitable des
richesses».
«Les salariés sont franchement écœurés. 28 € brut par mois, c’est ridicule quand on sait les bénéfices du groupe. On n’a jamais gagné autant d’argent et on n’a jamais eu une proposition aussi faible», s’insurgent les délégués CGT, Jérémy Gargaros (secrétaire du comité d’entreprise).
Rappelant les énormes contrats récemment décrochés par le groupe, ils demandent une revalorisation mensuelle de 80 € à la mesure des efforts fournis par les salariés pour accompagner le développement de l’entreprise. «Il y a trop de décalage. La vitrine de Figeac Aéro ne correspond pas à la réalité au sein de l’entreprise», affirment les représentants CGT qui pointent du doigt les conditions de travail et le turnover des salariés.
De son côté, la direction se veut rassurante et souligne que les négociations salariales ne font que commencer. Elle assure que de nouvelles propositions seront faites lors de la prochaine rencontre avec les syndicats, prévue vendredi. «La première réunion a servi à échanger nos propositions. Maintenant les discussions sont en cours. En général, cela se passe bien. On a pris en compte un certain nombre de remarques, pas seulement d’ordre financier, des trois organisations syndicales de l’entreprise (N.D.L.R. : la CGT, FO et la CFE-CGC) et on est en train de travailler pour revoir notre copie», indique Béatrice François-Beretta, directrice des ressources humaines de Figeac Aéro.