Le 21 janvier 2020, en plein conflit des retraites, à l’appel de plusieurs syndicats, de parents d’élève et d’élèves, une action était organisée devant le lycée Clément Marot contre le système des E3C, les épreuves communes de contrôle continu mises en place dans le cadre de la réforme du bac.
Des enseignants se sont réunis devant l’établissement scolaire, puis sont rentrés dans le lycée sans aucun problème, sans heurt ni tension. Le DASEN était présent sur les lieux. Un huissier de justice était présent et n’a relevé aucun problème. Les forces de police étaient aussi présentes.
Cependant, une plainte est déposée à l’encontre d’Alain Rey, responsable syndical Force Ouvrière dans le Lot, élu au Comité technique (CTSD), au Comité départemental de l’éducation nationale du Lot (CDEN) et Commissaire paritaire certifié de l’académie de Toulouse, qui conduit à l’engagement de poursuites judiciaires.
Il est en effet convoqué le mercredi 24 juin 2020 auprès du Délégué du Procureur de la République, à 15h30 aux fins de composition pénale.
Il lui est reproché « d’avoir pénétré ou s’être maintenu, le 21 janvier dans l’enceinte du lycée Clément Marot de Cahors sans y être habilité ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre public. »
Il n’avait aucune intention de troubler la tranquillité ou l’ordre public, ne faisait qu’exercer son mandat syndical en accompagnant un certain nombre de collègues de cet établissement qui protestaient contre les épreuves d’E3C (réforme du baccalauréat), dans un établissement où il se rend par ailleurs régulièrement en qualité de délégué syndical.
Nous ne pouvons admettre le maintien d’une plainte, qui plus est quand elle est ciblée vers un représentant syndical et représentant élu des personnels, ce qui lui donne toute l’apparence d’une incompréhensible et inacceptable mesure de répression syndicale.
Mobilisons-nous pour l’arrêt de toutes répressions syndicales et exiger du Recteur de l’académie de Toulouse:
- d’accorder à Alain Rey la protection fonctionnelle juridique ;
- de confirmer par écrit l’absence de sanction administrative ;
- d’intervenir pour le retrait de la plainte à son encontre.
La répression syndicale est une arme politique et patronale utilisée pour freiner le développement du syndicalisme et créer la peur de s’engager, de résister et de lutter pour les droits de tous. C’est une atteinte grave aux libertés syndicales, au droit de manifester et à la démocratie !
Ensemble nous devons réagir face à l’injustice!
Il n’y a pas de conquêtes sociales (salaires, emploi, protection sociale…) sans libertés syndicales !
L’UD CGT du Lot appelle à venir nombreux devant le tribunal de Cahors pour soutenir Alain Rey ( enseignant FO inquiété par la justice lors d’une action intersyndicale en Janvier sur les épreuves du bac (E3C)),
Pour défendre le droit syndical et la liberté d’expression
Rassemblement
MERCREDI 24 JUIN
à partir de 15 h
devant le tribunal de Cahors
signer la pétition en allant sur le site « change.org » : pétition « Pour l’arrêt des poursuites à l’encontre d’un syndicaliste enseignant ! ».