Un 9 mars intergénérationnel d’indignation, de revendications, et de très fortes mobilisations
Dans un contexte de fortes attentes sociales, où de plus en plus de voix s’élèvent et se manifestent au sein de toutes les couches de la société pour demander moins de précarité, plus d’emplois, plus de moyens pour vivre convenablement autour de plus de solidarité.
Cette journée d’action du 9 mars est une première réponse du monde du travail et de la jeunesse face à l’intransigeance du gouvernement et l’arrogance du patronat dans la conduite de plusieurs réformes rétrogrades en particulier celle du code du travail.
A l’appel de 22 organisations de jeunesse et de plusieurs organisations syndicales ce sont plus de 144 lieux de manifestations et de rassemblements unitaires qui ont été recensés dans le pays. Cette première mobilisation est incontestablement une grande réussite avec plus de 450000 manifestants descendus dans la rue.
Elle constitue un formidable point d’appui pour les futures mobilisations, notamment celles des retraités le 10 mars, des fonctionnaires le 22 mars ou encore celles de milliers de salariés dans les entreprises qui, luttent quotidiennement pour améliorer leurs condition de travail, leurs salaires, défendent leur emplois, résistent aux répressions syndicales. C’est un bon tremplin pour réussir les prochains rendez-vous jusqu’à l’appel unitaire du 31 mars prochain.
Cette journée est un premier avertissement lancé à l’exécutif, il ne peut rester sourd devant l’inquiétude et les attentes qu’exprime une grande partie de la société.
Dès le 14 mars, le gouvernement doit retirer son projet de loi actuel sur le code du travail et ouvrir de véritables négociations avec les organisations syndicales en s’appuyant sur les propositions réellement modernes et protectrices pour les salariés.
L’engagement de milliers de jeunes, le niveau de mobilisation des salariés, le courant de sympathie que recueillent les nombreux arrêts de travail dans les entreprises et établissement avec des taux de grévistes importants à la SNCF, la RATP marquent la volonté et l’espoir d’inverser la logique d’une soumission programmée à la loi du marché, à la libéralisation du travail et de la société sous toutes ses formes.
Le mouvement multiforme en construction, à la fois intergénérationnel et unitaire repose sur un rejet du projet El Khomri qui incarne un recul civilisationnel inédit mais aussi sur des volontés fortes de voir émerger des réponses concrètes aux revendications des salariés, des privés d’emploi, des retraités actuels et à venir.
Cette journée d’action se situe également à un moment important où le gouvernement avec le patronat désirent peser négativement sur les négociations UNEDIC et liquider une partie des dispositifs de compensation des retraites complémentaires (AGFF). Aujourd’hui ils doivent changer d’orientations et prendre en compte le niveau de mécontentement et les propositions formulées par les syndicats.
Les organisations de jeunesse et syndicales vont dans les prochains jours se retrouver pour analyser cette première journée de mobilisation et décider ensemble les suites à donner à un processus d’action qui va et doit se renforcer.
La CGT appelle les salariés partout à rester attentifs, mobilisés et à se préparer au plus tard à réussir l’action du 31 mars prochain.