Quelque 200 manifestants ont occupé la place de Saint-Géry, hier après-midi devant la trésorerie, menacée de fermeture. Cette manifestation de protestation, initiée par le syndicat CGT du Lot et son collectif de défense «Vivre et travailler partout dans le Lot», avait pour but de s’opposer à cette décision.
Serge Laybros, secrétaire du département finances du syndicat, a fait un rappel du rôle que joue la perception dans le paysage local, avec notamment la proximité de Pech Merle, à Cabrerets. L’impact d’une telle fermeture aurait des répercussions sur les autres services publics, telle la Poste de Saint-Géry, mais également des communes voisines, a estimé Patrick Matence. Tour à tour, chaque responsable de secteur d’activité du syndicat a égrené les menaces pesant sur les services publics en général. Ainsi, c’est ce qu’a développé le responsable syndical de la Poste, Serge Dondrille, en informant les présents des réformes en cours. «Avec, dit-il, la disparition à plus ou moins long terme, des bureaux de poste ruraux.» Isabelle Baudis, représentante CGT de l’Éducation nationale a, elle, appelé à soutenir les actions pour maintenir «un service éducatif digne de ce nom. Aucune des promesses faites par notre Président n’a été tenue et le service de l’enseignement continue à se dégrader.» Même constat de détérioration du service de santé sur le territoire régional avec la mutualisation, la disparition des services de proximité et la modification des horaires d’ouverture.
Des horaires, il en a été aussi question pour les délégués cheminots, Laurent Moskalik et Jacques Montal, qui ont lancé un cri d’alarme avec la fermeture de lignes, le remplacement des trains par des cars, insistant pour demander, au contraire, la réouverture de certaines lignes, arguant la sécurité des usagers et la lutte contre la saturation du trafic routier. Un constat bien pessimiste dressé par tous les intervenants.
Outre les sympathisants locaux, ceux de Figeac ou de Capdenac, ont aussi fait le déplacement jusqu’à Saint-Géry. Des élus, notamment Jean-Pierre Paulin, en tant que 1er adjoint de Cabrerets, sont venus soutenir ce mouvement de contestation afin d’éviter la perte du service public.