Publié le 05/09/2018 à 18:23
Ils étaient une soixantaine de militants lotois CGT et FO à avoir investi le péage de Gignac, sur l’A20 dans le Lot, dans le cadre d’une journée d’action interprofessionnelle nationale, en juin dernier. Une action qui vaut à certains syndicalistes depuis d’être convoqués à la gendarmerie.
Ce mercredi, vers 17 heures, Jérôme DELMAS était entendu en audition libre. Le secrétaire général de la CGT est ainsi le 5e représentant syndical lotois à devoir se présenter au poste. « Sur l’A20, nous avons distribué des tracts contre les réformes du travail et contre la casse du service-public, durant 1 h 30 », nous déclarait ce dernier, avec autour de lui, hier, plus de 70 personnes venues le soutenir devant la brigade figeacoise.
« C’est de la discrimination syndicale »
Pour l’élu syndical cette audition libre s’apparente à de l’intimidation, comme il l’explique : « On veut faire taire l’action syndicale. Le gouvernement est-il à ce point aux abois qu’il veut en découdre par l’autorité et la menace. C’est de la discrimination syndicale », lançait Jérôme DELMAS, en comparant avec « les actions des agriculteurs en février suite à la refonte de la carte des zones défavorisées pour lesquelles aucune plainte n’a été déposée par Vinci Autoroute ou par l’État, malgré le coût des dégradations », assure-t-il.
Le secrétaire de l’union départementale CGT prévenait que : « d’autres mobilisations seraient engagées si l’intimidation syndicale ne s’arrêtait pas », martelant au passage la détermination de la CGT à s’opposer aux réformes régressives du gouvernement et appelant les citoyens à se mobiliser. Il dénonçait par ailleurs le silence autour de l’affaire Benalla, signalant que la CGT attendait toujours des explications.
Vinci Autoroutes a été contacté par la rédaction, qui n’est pas parvenue à avoir un interlocuteur susceptible de répondre à nos questions. Signalons qu’au cours de l’action syndicale au péage de Gignac, les barrières de péage étaient levées. Nous ne savons pas si le gestionnaire autoroutier a porté plainte.
Laëtitia BERTONI