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LaDepeche

Déjà en janvier 2014, le planning des horaires de travail était contesté et avait mobilisé une partie du personnel et la CGT avec ici, au centre, Martine Lamouroux. /Photo archives, Marc Salvet.
Déjà en janvier 2014, le planning des horaires de travail était contesté et avait mobilisé une partie du personnel et la CGT avec ici, au centre, Martine Lamouroux. /Photo archives, Marc Salvet.

Le respect du statut des agents de l’Ehpad de Pradines, l’arrêt des propositions jugées illégales et de la pression exercée sur ces mêmes agents, font partie des revendications de la CGT qui défend des salariés dont la colère monte au rythme de leurs horaires contestés, car jugés abusifs.

L’organisation du travail totalement chamboulée : voilà ce qui provoque la grogne des agents de l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Pradines.

Tant et si bien que le syndicat CGT de cet établissement a déposé un préavis de grève pour demain, à 14 heures.

Si le mouvement est suivi, une cinquantaine d’agents pourraient se retrouver devant l’établissement pradinois à cet instant.

«D’autres actions auront lieu si des négociations concrètes ne sont pas entreprises», prévient Martine Lamouroux, secrétaire CGT. Cette dernière pointe du doigt des «dysfonctionnements incohérents» liés à la mise en place d’un système d’organisation qui est loin de faire l’unanimité.

Surtout lorsque ce dernier vise à remplacer les plannings fixés en CTP (Comité technique paritaire) par des aménagements horaires improvisés.

«Il s’agit de roulements à la place d’heures fixes selon la volonté de notre président», précise Martine Lamouroux en colère. C’est ce qu’elle a voulu rappeler au principal intéressé, le président donc, qui est également le maire de Pradines Denis Marre. Elle indique que ce dernier a «été alerté à plusieurs reprises sur la mauvaise organisation des plannings et pour certains points, sur l’illégalité de ses actes».

Le temps de travail est ici directement mis en cause, comme le respect de certains contrats. «Une salariée a déjà été rappelée sur ses repos. Ne pouvant se libérer, elle a reçu une lettre d’avertissement. Les horaires de travail prennent de l’amplitude. Un agent a travaillé 52 heures en une semaine. Nous avons d’autres exemples significatifs», lance Martine Lamouroux. Denis Marre n’est pas d’accord et avance ses arguments (lire notre encadré). La grève de mercredi intervient le jour J du nouveau Comité paritaire de l’Ehpad. Le moment est bien choisi. Sera-t-il réellement constructif ?


Denis Marre répond

Le président de l’Ehpad défend sa position : «La CGT a le droit de faire grève, moi j’ai le devoir de gérer dans le bon sens. Nous payons les agents sur la base de 1 607 heures, mais le temps de travail effectif correspond à 1 554 heures. Il nous manque 53 heures par agent. Cela a pour effet de coûter 27 € par famille pradinoise. Je souhaite que les plannings soient annualisés et ajustés pour assurer la continuité du service. J’ai discuté de cela avec la juriste de la CGT et un représentant de la CFDT. Ils ont validé ma proposition. Seule la déléguée de la CGT s’y est vigoureusement opposée lorsqu’il a fallu modifier son propre planning».

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