Travailleurs sans papiers : des premiers de corvée qui doivent être régularisés
La CGT, présente auprès des travailleurs migrants depuis de nombreuses années, a mis en lumière que des pans entiers de l’économie ne pourraient pas fonctionner sans les travailleuses et travailleurs sans-papiers.
La pandémie et le confinement ont accentué cette réalité. Durant le confinement, la CGT est intervenue à plusieurs reprises auprès de la présidence de la République, du ministère de l’Intérieur et du ministère du Travail, pour exiger la régularisation des travailleuses et travailleurs sans papiers sur la base, uniquement, de la preuve de leur relation de travail.
Ces travailleurs ont été en première ligne des activités indispensables telles que le ramassage et le traitement des déchets, le nettoyage et l’entretien des locaux, des bureaux, des immeubles d’habitation, chez les particuliers dans l’aide à la personne à domicile, dans la sécurité et la mise en rayon des commerces d’alimentation, l’agriculture, etc.
Ces intérimaires ont été en première ligne, soit pour les grands groupes de logistique, à la manutention et au tri ; soit privés de travail et sans revenus.
Ces auto-entrepreneurs ont été en première ligne pour livrer des repas, via les plateformes numériques de livraison à domicile
Ces travailleurs ont été en première ligne, contraints au travail dissimulé, dans les entreprises du bâtiment qui ont continué envers et contre tous les chantiers durant le confinement.
Ils ont fait partie des « premiers de corvée », trop souvent au détriment de leur santé, en période d’épidémie.
Alors que la crise économique succède à la crise sanitaire, les travailleurs migrants risquent, une nouvelle fois, d’être stigmatisés et désignés comme boucs émissaires alors qu’ils sont de celles et ceux à qui il faut aussi rendre hommage.
La grève de centaines de livreurs sans papiers de l’entreprise Frichti, depuis le 4 juin, en est une nouvelle illustration. Cette entreprise les a embauchés sous le statut d’auto-entrepreneurs, sans vérifier leur titre de séjour et, quand le scandale éclate, décide de les priver de travail.
Plus que jamais, le mot d’ordre des grèves des travailleurs sans papiers de 2008 et 2009 « On bosse ici. On vit ici. On reste ici » est d’une criante actualité.
La CGT du Lot appelle à participer à la manifestation Samedi 20 juin devant l’Hôtel de ville à Cahors à 11h, à l’appel du collectif suivant :
« À chaque fois que et partout où les valeurs de l’humanité sont abandonnées, nous sommes tous en danger.
Nous pouvons et nous devons RÉSISTER
Nous devons DÉFENDRE nos droits ET ceux des autres.
Chacun·e de nous peut se MOBILISER et AGIR au quotidien
Et promouvoir ainsi notre HUMANITÉ commune.
EXIGEONS LA RÉGULARISATION de TOU·TE·S LES SANS PAPIERS !
POUR un DROIT AU TRAVAIL sans condition et un titre de séjour pérenne pour tou·te·s dès
MAINTENANT devant le « désastre humanitaire et sanitaire » que représente la situation
des personnes sans papiers présentes sur le sol français aujourd’hui parce que l’accès à la
dignité et aux droits fondamentaux ne doit pas être affaire de circonstances, ni servir des
intérêts économiques, mais doit constituer au contraire une exigence non négociable
d’égalité de droits, étape nécessaire du changement radical des politiques migratoires que
nous revendiquons tou·te·s depuis de nombreuses années.
Venez manifester votre indignation contre le racisme et la violence
Venez manifester votre solidarité avec les exilé·es
LE SAMEDI 20 JUIN à 11H DEVANT LA MAIRIE DE CAHORS
Rejoignez les associations, collectifs et mouvements politiques qui luttent pour
défendre les droits et la dignité de toutes et tous.
Assemblée locale des EGM (Etats Généraux des Migrations : Amnesty , OQTF,
AMIgrants ,La Cimade ,Secours Catholique Caritas , LDH Cahors , Jamais sans
Toit Cahors) , CARGO, JST Gourdon , Génération Ecologie 46, Génération 46
Ecoles Tiers Monde 46, Parti Communiste , Mouvement de la Paix , Amis de
l’Huma, Ensemble ,Sud Solidaires, CGT , FSU .
Apportez vos pancartes créatives, vos messages anti-racistes et anti-préjugés. »