Communiqué CGT :
Pour la réouverture de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac-Figeac
A l’heure de l’urgence climatique rappelé dans le récent rapport du GIEC, en pleine flambée des prix des carburants et de la crise de mobilité qui s’annonce, la CGT 46 continue d’alerter sur l’urgence d’un moratoire sur le démantèlement de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac-Figeac et revendique sa réouverture.
Tout donne raison à cette réouverture. Pour rappel, les résultats de l’étude demandée par le CE Fret des Cheminots de Midi-Pyrénées au cabinet Transversales sur la possibilité de réouvrir la ligne Cahors-Capdenac aux services voyageurs et fret. Cette étude sérieuse et argumentée, démontre que techniquement rien ne s’oppose à cette régénération.
Dans ce rapport, le potentiel fret est estimé à 650 000 tonnes par an, soit l’équivalent de 21 600 camions en moins sur nos routes, les perspectives de trafic voyageurs en desserte locale, touristique et nationale permettant de relier tous les lotois à la future ligne grande vitesse Toulouse/Bordeaux sont croissantes. Les besoins de financement pour cette réouverture sont comparables avec l’estimation de déferrement et de transformation en voie verte.
Dans ce contexte, créer une voie verte condamnant définitivement cette ligne ferroviaire, alors que d’autres pistes et itinéraires cyclables sont possibles, serait une aberration.
Cette infrastructure stratégique pour notre territoire, est un véritable enjeu d’avenir, indispensable vers la transition écologique, économique et énergétique pour les générations futures. L’actualité nous impose la plus grande prudence et rends indispensable une réflexion et un débat sérieux sur la régénération et la réouverture de cette ligne ferroviaire.
Ce choix, est déjà engagé sur d’autres lignes de desserte fine du territoire entre la région Occitanie et l’entreprise publique SNCF.
Les élus doivent impérativement estimer et évaluer tous ces enjeux d’avenir, écouter les attentes des usagers et des cheminots animés par l’intérêt général, porter et voter un moratoire afin d’éviter tout déferrement irréversible de la ligne Cahors-Capdenac-Figeac dans un premier temps, et évaluer en conscience les potentiels pour sa réouverture.
Cahors le 18 mars 2022