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Pour négocier, la CGT l’a rappelé lors de la séance d’ouverture en décembre, il faut un patronat qui accepte que le droit de négociation appartienne aux salariés. Or hier, le MEDEF, toujours aussi divisé en interne, a renoué avec ses vieilles ficelles théâtralisant l’attente d’un texte patronal réintroduisant le compte personnel pénibilité du moins en apparence.

La CGT poursuit son objectif de mise en place d’une sécurité sociale professionnelle, seule réponse à la situation d’un monde du travail fragilisé par la montée du chômage, le développement de la précarité et le blocage des salaires.

Elle ne peut se satisfaire d’une position commune minimaliste sortie de négociations poussives.

Le patronat toujours arque bouté sur son pseudo et sacro-saint  » coût du travail » se contente de bâtir une coquille vide qui ne donne même pas l’illusion de créer des droits virtuels.

Il en profite pour fragiliser les garanties collectives des salariés, en anticipant les mesures qu’il compte obtenir par la réforme du code du travail et cherche également à affaiblir le service public de l’emploi, en introduisant des « expérimentations ».

Aucun droit nouveau n’est créé. Le patronat refuse toute évolution vers un droit effectif à un accompagnement global des personnes. Chacun devra en réalité se débrouiller pour rester employable, mobile…et finalement corvéable à merci. Cette position commune pose les bases d’une individualisation à outrance, d’un système social fondé exclusivement sur la capitalisation et culpabilise encore plus les demandeurs d’emploi.

L’Intégration du droit à la reconnaissance de la pénibilité liée au travail, restera de l’affichage, car rien n’impose un relevé et une reconnaissance des situations de travail pénibles dans le futur CPA. Il y a donc fort à parier que l’ensemble des entreprises opposées à la mesure ne la mettra pas en œuvre.

Pour la CGT, l’échec de la négociation ne ferme pas le débat au contraire, elle compte s’appuyer sur sa consultation auprès des salariés portant notamment sur son projet de nouveau statut du travail salarié et de sécurité sociale professionnelle.

Elle les engage d’ores et déjà à construire les mobilisations nécessaires pour l’obtenir.

Le contexte est à l’explosion des dividendes accumulés par les actionnaires des grosses entreprises. Elles exploitent les salariés des moyennes et petites entreprises, pourtant les plus créatrices d’emploi.

Il est temps de faire entendre qu’un nouveau statut du travail salarié est possible. La sécurité sociale professionnelle portée tout au long de la négociation CPA en est un des piliers.

Le gouvernement doit maintenant prendre ses responsabilités et faire la démonstration de sa capacité à faire évoluer le contrat social français sur des bases progressistes, basées sur la solidarité.

Ce nouveau statut doit garantir la continuité et la progressivité des droits de chacun :

• Droit au CDI ou à un emploi statutaire à temps complet ;
• Droit à un salaire socialisé garantissant un revenu permanent à tout salarié ;
• Droit à la formation professionnelle, à l’éducation permanente ;
• Droit à la sécurité sociale, à la protection sociale ;
• Droit à la citoyenneté au travail.

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