Ça chauffe au Département du Lot. Depuis le 1er février 2017, une réorganisation des services de la Direction des Solidarités Départementales (environ 300 agents) du Lot est en place. Elle concerne les services du secteur social de notre département intervenant auprès de Lotois tel que certaines personnes âgées, des nourrissons et leur famille, des personnes avec de faibles ressources, des enfants confiés ….
Pendant des mois, les représentants du personnel et plus particulièrement le syndicat CGT a alerté sur la méthode employée qui ne permettait pas une réelle réflexion avec les agents. Rien n’a été entendu ni modifié. La direction du Département du Lot a mené sa réorganisation sans réelle réflexion avec les professionnels du terrain et en s’appuyant sur des chiffres qui ne reflètent même pas les réalités du territoire.
Aujourd’hui, la situation se dégrade toujours plus et rien ne bouge après 4 mois de mise en route. C’est comme si l’on regardait le bateau sombrer !
Malgré des alertes des syndicats CGT auprès de la direction et des élus, des rencontres, des contributions d’agents, et même des propositions pour l’amélioration du service public, rien ne se passe. Aucune démarche n’est engagée dans le sens d’une réflexion commune et la direction laisse le mal-être s’installer. Les répercussions sont directes sur le public accueilli. En effet, les objectifs étaient louables avec une simplification des procédures, une réactivité plus grande dans les réponses, un rapprochement du public et une équité de traitement des demandes sur le département.
A ce jour, tout cela est loin d’être atteint et les professionnels constatent plutôt une complexification dans leurs accompagnements avec une perte de sens et donc de qualité du service public. Les délais de traitement sont plus longs sur certains territoires et pour certaines missions. L’éparpillement des professionnels, l’organisation des territoires n’ont rien arrangé et ce n’est pas le temps qui fera son affaire. Pourtant, les situations d’accompagnement concernent des hommes, des femmes, des enfants, des familles de notre territoire.
Nous sommes un département à échelle humaine où l’organisation des services pourrait se faire de façon concertée, avec une prise en compte du savoir-faire et de l’analyse des professionnels. Mais à ce jour, aucune volonté d’aller dans ce sens, comme cela se voit dans de nombreuses collectivités … l’application d’une forme de gestion du personnel, sans le personnel !! Et avec des conséquences directes sur le public.