Passation de pouvoir hier entre Christian Borredon, président sortant, et Gilles Bellivier qui lui succède. Ce dernier s’interroge sur le devenir des prud’hommes.
Depuis de nombreuses années, nous sommes confrontés à des attaques et réformes provenant des partis politiques. 2015 n’a pas échappé à cette habitude, avec entre autres les lois Macron et Rebsamen.
De quelle manière cela se traduit-il ?
Par la condamnation d’acteurs de la vie sociale qui défendent le droit au travail, inscrit dans la Constitution pour l’ensemble des salariés, comme les militants de Goodyear, ou les salariés d’Air France, qui luttent pour au travail, contre des multinationales qui bafouent le droit, la morale. La décision de condamner ces acteurs à de la prison ferme va à l’encontre de la garantie que représente la justice, que ce soit au regard du droit ou de la morale.
Vos vœux pour 2016 ?
Dans le Lot, le nombre de ruptures conventionnelles homologuées par la Direccte ne cesse d’augmenter : 650 en 2013, 701 en 2014 et 726 en 2015. Je fais le vœu pour 2016 d’un patronat qui respecte ses engagements en termes d’emplois, face aux milliards d’exonérations de cotisations sociales qu’il a reçus ; le vœu du développement et de l’égalité d’accès aux services publics dans le Lot et le monde rural ; le vœu d’une société plus juste, égalitaire qui ne laisse pas des pans entiers de nos concitoyens sur le côté, d’une société pour le plein-emploi.
C’est de mon centre de rééducation fonctionnelle que j’apprends avec grand plaisir l’élection de Gilles au poste de Président du Conseil de Prud’hommes du LOT. Félicitation Gilles, je sais que tu ne feras pas de concession surtout dans la situation sociale et politique actuelle…