Le groupe américain d’électroménager a annoncé en janvier son intention de cesser la production de sèche-linge dans son usine d’Amiens au 1er juin 2018 pour la délocaliser en Pologne. Près de 650 emplois sont directement menacés (290 salariés, 250 intérimaires et une centaine de salariés du sous-traitant Prima).
Les salariés avec leurs syndicats, dont la CGT, continuent de mener la bataille pour que pas un emploi industriel ne quitte le site d’Amiens, au cœur d’une région déjà lourdement frappée par la casse industrielle.
La déclaration de Monsieur Jacques Attali, hier, qualifiant d’« anecdote » le sort des salariés de Whirlpool et leur demandant de « se prendre en main » est proprement scandaleuse.
Tout aussi scandaleux est le médiatique « duel » des candidats orchestré sur le dos de la détresse des salariés.
Les salariés de Whirlpool et d’ailleurs n’ont pas besoin de communication mais d’engagements et de solutions concrètes. Les enjeux de la Présidentielle ne doivent pas occulter la gangrène de la désindustrialisation.
Les discussions doivent se poursuivre avec les syndicats de Whirlpool sur le maintien de la totalité des emplois. Les organisations de la CGT s’y emploient sans relâche.
La désindustrialisation de la France n’est pas inéluctable et ce qui coûte ce n’est pas le travail, ce sont le capital et l’indécente rémunération des actionnaires.
La CGT a lancé une grande campagne sur la reconquête de l’Industrie appuyée sur des propositions concrètes et elle continuera de la porter en grand sur tous les territoires.
Le travail et l’emploi ont été les grands absents de la campagne.
À Whirlpool, bien sûr, mais aussi partout en France, le 1er mai, la CGT continuera de porter haut et fort ses revendications en matière d’emploi, de salaires, de retraites, de protection sociale, de développement industriel et de services publics… jusqu’à satisfaction.
Montreuil, le 27 avril 2017